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									Ordre : Testudines
									Sous-ordre : Cryptodira
									Famille : Testudinidae
									Genre : Testudo
									Espèce : graeca
Nom commun : Tortue grecque
									Taille : jusqu'à 30 cm
Pays d'origine : On la trouve dans son habitat naturel sur différents continents : La T. g. graeca en Afrique du Nord, T. g. ibera en Roumanie, Turquie, Iran, Irak et Russie, T. g. terrestris en Libye, Israël, Égypte et Syrie, T. g. zarudnyi en plateau central iranien et Afghanistan.
 
									Habitat naturel : Les Testudo graeca vivent préférentiellement dans des climats secs et chauds, à végétation souvent rare. Dans leur milieu naturel, on les retrouve dans des zones telles que garrigues, maquis, forêts claires, plages sableuses, champs cultivés et irrigués, les cultures de vignes et les potagers.
Durée de vie : Elle peut vivre jusqu'à 80-100 ans. La mortalité est importante chez les jeunes tortues.
Comportement : La Tortue grecque est une espèce qui vit le jour. Elle s'expose au soleil le matin, se cache aux heures les plus chaudes et reprend son activité en soirée. Elle n’hiberne généralement pas dans son milieu naturel (mais possède l’instinct d’hibernation quand elles sont déportées). On remarque que, comme beaucoup d’autres Testudo, elle estive durant une période indéterminée vers début août pour se protéger des gros pics de chaleur.
Particularités : La carapace est ovoïde en forme de coupole. Cette espèce présente un tubercule corné caractéristique sur la face arrière des cuisses et sur les côtés de la queue (inexistant chez la Tortue d'Hermann). La dossière peut être de couleur jaune ou marron, avec des zones foncées lui donnant parfois une apparence totalement noire. Le plastron est jaune, marron ou noir.
Dimorphisme Sexuel : Le mâle est plus petit que la femelle. Une particularité chez la femelle adulte : son plastron possède une articulation rendant la partie arrière légèrement mobile.
Alimentation : La tortue grecque est herbivore. Elle se nourrit de pissenlits, d’endives, salade frisée, plantain, trèfle, persil, luzerne, fleurs et feuilles d’hibiscus. Elle peut compléter son alimentation avec des os de sèche pour la croissance.
Reproduction : Le mode de reproduction est ovipare. Cette espèce réalise une à deux pontes par an. Ce n'est qu'à partir de 8 ans que les Tortues grecques atteignent leur maturité sexuelle. La femelle dépose en moyenne entre 4 et 12 oeufs au printemps dans le sol, sur des sites chauffés par le soleil. L'éclosion des oeufs a lieu à la fin de l'été.
En captivité : Deux solutions s’offrent à l’accueil de cette espèce : le parc extérieur pour les sujets adultes ou subadultes et le terrarium pour les jeunes sujets.
• Le parc : Les dimensions du parc doivent idéalement atteindre environ 15m2 pour un couple adulte, et se situer dans un endroit exposé au soleil, avec de la terre de jardin. Le parc doit être clos pour éviter les fugues (par le bas comme par le haut). Des zones accidentées (tumulus, colline, grosses pierres) permettent aux tortues de mieux se dépenser et respectent leur milieu naturel. Il est possible d’agrémenter l’espace de différentes espèces de plantes, telles que des cistes, thyms, bruyères, lavandins, trèfles, …. De même, il est nécessaire de prévoir différents endroits où les tortues peuvent s’abriter en cas d’intempéries et se cacher (sous des arbustes, une cabane remplie de foin, des cachettes, …). Les tortues doivent disposer d’un ou de plusieurs points d’eau, comme une soucoupe de pot de fleur, mais peu profonde pour éviter les noyades.
L’enclos des juvéniles (jusqu’à 5-6ans) doit particulièrement être adapté. Afin de protéger les tortues des prédateurs aériens (pies, geais, …) et terrestres (rongeurs, …), l’espace doit être grillagé de telle sorte à prémunir toute intrusion par le dessus ou le dessous, avec un grillage adapté (Par exemple : en fer de petite section tel qu’un grillage pour poulailler).
Toutes les espèces de tortues ne peuvent cohabiter ensemble car il réside un risque de transmission de maladies entre ces dernières.
• Le Terrarium : Le terrarium doit préférentiellement être envisagé comme solution temporaire (pour accueillir par exemple les juvéniles en intersaisons (1 à 2 ans) et en hiver). La taille du terrarium doit au minimum être de 100 x 100 x 50 cm par couple. L’aménagement doit tenter d’être le plus représentatif possible de leur milieu naturel, en intégrant des cachettes, un espace de terre pour s’enfouir, un point d’eau (renouvelé chaque jour), et des obstacles à franchir. L’éclairage doit être adapté afin de fournir une source de chaleur et de lumière en quantité suffisante. Pour se faire, il est possible d’utiliser un Néon UVB 5.0 ainsi qu’une lampe chauffante induisant un point chaud à 30/32°C. La température du terrarium doit également présenter certains points froids à 20/22°C. Pour les juvéniles, il est nécessaire de prévoir un point chaud à 26/28°C et un point froid 20/22°C. L’hygrométrie doit également être mesurée et maîtrisée (40 à 60% d’humidité relative).
Santé et recommandations : Comme tout animal, celui-ci peut être malade. En cas d’anomalie ou de doute, une consultation chez un vétérinaire spécialisé en reptile est recommandée. Parmi les pathologies les plus courantes, on retrouve généralement la rhinite et l’infection par des parasites, qui non soignées peuvent engendrer dans certains cas des conséquences mortelles. Si toutes les tortues ne peuvent cohabiter ensemble, elles ne peuvent pas non plus vivre avec d’autres animaux domestiques qui pourraient les prendre pour des jouets vivants (nécessité d’un enclos protégé), ou leur transmettre des maladies.
Hibernation : En fonction de la sous-espèce, celle-ci doit avoir lieu tous les ans quel que soit l’âge de la tortue. Dans le sud de la France, elle se réalise préférentiellement en extérieur, dans une cabane protégée remplie de foin où la tortue peut s’enterrer. Plus au nord, celle-ci peut se faire dans un caisson d’hibernation : une caisse avec dans le fond de la terre, et du paillis (feuilles mortes, foin). Cette caisse doit être en bois et doit permettre une circulation de l’air. L’emplacement de la caisse doit être suffisamment réfléchi afin de disposer d’un endroit au calme et frais (Cave, abris de jardin, …) de façon à ce qu’il ne gèle pas, mais également que les températures ne dépassent pas 10°C. De façon moins naturelle, il est également possible d’envisager l’hibernation dans une enceinte frigorifique où la température et l’hygrométrie peuvent être contrôlées.
STATUT REGLEMENTAIRE :
Fortement menacée par la destruction progressive de son habitat, la tortue grecque dispose d’un statut de protection particulier. La modification des espaces naturels induite par l’urbanisation, certaines pratiques agricoles, ou encore provoquées par des catastrophes tels que des feux de forêt, constitue un véritable danger pour cette espèce. Enfin, leur prélèvement dans leur milieu naturel à des fins de commercialisation met également en péril sa survie dans son habitat naturel au fil des années.
Pour ces raisons, la détention de tortues grecques est encadrée et réglementée. Elle figure dans l'Annexe II de la Convention de Washington, dans l'Annexe A de la Réglementation Européenne CE 338/97. La détention en France est soumise à conditions, aux termes des Arrêtés du 8 octobre 2018.
Aujourd’hui, la détention et la vente d’espèces sauvages est interdite en France.
Captivité : La détention de cette espèce est autorisée jusqu'à 6 individus adultes en demandant une Autorisation à la Direction des Services Vétérinaires de son département. L'appartenance à une association est vivement souhaitée par le Ministère. Au-delà de ce nombre de 6 adultes il est nécessaire d'obtenir un Certificat de Capacité (CDC).
